Management du changement ou changement du management ?

La transformation des organisations occupe un grand nombre de consultants, de dirigeants et de managers ; le changement, en anglais « Change », fait couler beaucoup d’encre, sature les réunions et les plans d’action. Depuis 25 ans que j’interviens dans l’univers des organisations, le thème semble garder son intensité. Et pourtant, insensiblement, émerge  la mise en question d’un management pyramidal, centralisé, gouverné par la vision idéal des actionnaires. La sociologie, sans avoir totalement bouleversé les manières de faire, a fourni un vocabulaire. Les notions de diagnostic partagé, de débat et de co-production des actions se sont  répandues. Des démarches de concertation moins brutales permettent parfois de construire en amont des espaces d’échange avec les partenaires sociaux. Mais implicitement, c’est la capacité des dirigeants à décider seul de l’avenir de l’entreprise qui est en question.  L’échange politique qui a soutenu la construction de l’échange entre autonomie de décision pour les dirigeants et protection pour les salariés ne tient plus dans un contexte d’incertitude trop grand pour que des approches planificatrices soient encore crédibles. La construction du futur dés lors relève d’approches plus itératives. Le management a moins besoin de convaincre de la pertinence de sa vision que de savoir conserver la cohésion entre les acteurs autour de la valeur d’usage de leur travail, du service rendu et de son utilité!

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